Saliceburry Cocktail (Décembre 2002)
Sons Mémorisés à partir de certains éléments de 1990 (29’30")
Saliceburry est un mot qui m’est venu un jour tout seul. Dans ma tête. Je voulais d’abord appeler cette pièce Saudade de Merde, mais mes amies me l’ont déconseillé. Bien sûr, ça n’est pas un mot inventé, seulement la sonorité m’a plu. Puis je me suis renseigné. Salisbury est une ville anglaise sur l’Avon, l’ancienne capitale du Zimbabwe, et le Marquis se Salisbury qui semble être un homme peu sympa, en tout cas ayant peu de rapport avec mes idées. C’est pourquoi je me suis permis de changer l’orthographe.C’est un premier signe de cache.En fait, c’est l’idée du Cocktail qui m’a proposé de cacher les choses les unes par les autres. J’ai pris des éléments anciens et, comme certains je ne voulais pas les entendre, je les ai cachés avec quelques autres que je ne voulais pas entendre non plus. J’ai été obligé aussi, puisque j’avais en mémoire certains sons, de me cacher les images qu’ils faisaient naître en moi, certains autres éléments réalistes, j’ai été obligé de les cacher sous des sons synthétiques, certains sons synthétiques, j’ai été obligé de les dissimuler par des transformations drastiques, enfin, j’ai caché la forme sous une non-forme ou vice-versa. Tout cela est très dramatique. À remarquer que certains rythmes ici et là ressemblent à ceux d’un shaker quand on fait un cocktail.
Luc Ferrari, le 9 janvier 2003